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Fils de Boche

2 mars 2009

Jean-Jacques Delorme, la tête haute d'un « bâtard de boche »

Jean-Jacques Delorme, la tête haute d'un « bâtard de boche »

Les blessures de Jean-Jacques, retraité à Menton et président de l'association Coeurs Les blessures de Jean-Jacques, retraité à Menton et président de l'association Coeurs sans Frontières, sont devenues sa force. Celle d'aider les autres « enfants de la honte ».  :  Photo Alban Hillion sans Frontières, sont devenues sa force. Celle d'aider les autres « enfants de la honte ». : Photo Alban Hillion

«Je suis né le 15 octobre 1944 à Lisieux dans le Calvados. Et pendant quatre ans, élevé par mon adorable grand-mère, ma vie a été celle d'un petit garçon tout ce qu'il y a de plus normal ».

Jean-Jacques Delorme plante ses yeux mouillés dans les vôtres. Et commence son histoire. Elle est gravée dans sa chair et dans son coeur si gros. Elle lui remue encore les tripes 60 ans après. Et ce n'est pas près de s'estomper.

Son histoire, c'est celle d'un « bâtard de boche ». Celle d'un de ces enfants nés de mère française et de père soldat allemand pendant la Seconde Guerre mondiale. Un de ces enfants si encombrants, que l'on a tus longtemps, que l'on a cachés, malmenés, esquintés, humiliés, annihilés, à la Libération.

Au mieux ? De petits parasites qu'on ignorait. Au pire ? Des défouloirs de la haine du « boche ».

Jean-Jacques Delorme est l'un de ces enfants-là. Un de ces mioches abîmés, « unijambistes », comme il dit. Ils seraient entre 100 000 et 200 000 en France, selon les historiens.

Un enfant de 64 ans

« J'ai toujours crû que mon beau-père était mon père. J'avais 12 ans, lorsque l'une de mes soeurs est née. Ma mère avait accouché à la maison. Et c'est moi qui suis parti à la mairie avec le livret de famille. Je l'ai ouvert. Par hasard. Et j'y ai vu une mention marginale sous mon nom : « a été légitimé par » avec le nom de celui que je croyais être mon père. Cette mention n'existait pas pour mes autres frères et soeurs », lance cet enfant de 64 ans.

Alors, le minot aux grands yeux clairs comprend qu'il y a quelque chose qui ne colle pas. Il questionne sa mémère chérie. « Elle a botté en touche ».

Et le temps passe. « avec un père froid et distant qui tournait la tête quand je voulais l'embrasser. Avec des choses entendues dans la cour de l'école ou ailleurs, que je ne comprenais pas, comme des « fils de boche ». Je n'avais pas les clés de ma vie ».

Tout le monde savait. Sauf lui. « C'est comme le cocu. Il est toujours le dernier à le savoir », rigole aujourd'hui Jean-Jacques.

A 17 ans, il a une certitude. La seule. Presque rien. « Cet homme qu'on disait mon père n'était pas mon géniteur. Mais lorsque j'ai posé la question clairement à ma mère, elle est entrée dans une franche colère. »

Heureusement, la grand-mère est là. Toujours. « Sans elle, ma vie aurait été un calvaire », lance pudiquement Jean-Jacques.

Après le service militaire et quelques années « folles et heureuses » à Paris, où il fera des petits boulots, installé dans une chambre de bonne, il revient pour un week-end en Normandie.

« J'ai 22 ans. Nous sommes tous à table pour le repas dominical. Je prends mon courage à deux mains et je me lève ».

Et il hurle sans élever la voix tout ce qu'il le ronge depuis tant d'années : « J'ai le droit de savoir qui est mon père ».

Tout le monde met le nez dans son assiette... Sauf sa grand-mère. Cette fois, elle sait qu'elle doit parler. « J'entends encore sa chaise reculer. Puis, elle m'a emmené dans sa chambre. A plongé sa main dans l'énorme armoire normande, a extirpé du linge une enveloppe jaunie par le temps et m'a dit : ta mère m'avait demandé de la détruire, j'ai refusé. J'ai toujours considéré qu'elle devait te revenir un jour ».

Ce jour était arrivé.

Alors, Jean-Jacques a ouvert son passé et ses origines. Les doigts tremblants. Tout tenait dans cette enveloppe. Et 43 ans, après, il revit cette scène comme si c'était la première fois.

La première fois qu'il voyait ces photos : celles d'un soldat allemand qui regarde sa mère avec tant d'amour.

Sa vie en pleine figure. D'un coup. Il comprend. Tout. C'est violent. Intense. Encore aujourd'hui.

Ses yeux se voilent. Pourtant il sourit : « J'étais un sale boche, puisque le fils d'un sale boche. Mais, enfin, j'avais un père ».

Et une histoire. « Mes parents se sont connus en 41 et aimés jusqu'à 1944. Mon papa s'appelait Hans Hoffmann. Il était musicien au grand orchestre du commandant de la Place de Paris. Il a quitté la capitale en juillet 1944. Ma mère a accouché en octobre. Elle a été arrêtée aussitôt. Et croyez-moi, l'épuration n'a pas été faite par les vrais résistants... Plutôt des collabos, qui ont retourné leur veste au dernier moment. Ils se sont défoulés sur les femmes. Une honte. »,

Sa maman a été condamnée pour « collaboration horizontale » à un an de prison et à 5 ans d'indignité nationale. « Elle a effectué toute sa peine à la prison de Caen. Mais n'a jamais voulu en parler ».

Jean-Jacques sait maintenant qui il est. D'où il vient. Mais il se croit seul au monde. Et taira son histoire, même à ses meilleurs amis. « La société française a cultivé la haine du boche, et le sort des enfants comme moi était un tabou énorme ».

Jusqu'à ce jour de 2003, où il a pleuré toutes les larmes que son corps n'avait pas encore osé verser. « J'ai ouvert mon Télérama, et j'ai vu une photo. Une femme tondue en blouse, un baluchon dans une main, un mouflet dans l'autre. Alors j'ai regardé ce documentaire de Christophe Weber sur France 3. Moi qui croyais que j'étais seul ! En fait, nous nous cachions tous, c'est tout ».

Nationalité allemande ?

Alors, Jean-Jacques entreprend des recherches.

C'est long et fastidieux, et décourageant, et... « Mais vital de savoir d'où l'on vient. On ne devrait jamais mentir à un enfant sur ses origines. Jamais. Certains d'entre nous se sont suicidés, sont en grave dépression, sous camisole chimique. Certains ne vivent plus vraiment. Aussi parce qu'ils ont subi des horreurs lorsqu'ils étaient petits. Certains ont été frappés, battus, humiliés. Et ont caché leur calvaire toute leur vie, même à leur épouse, à leurs enfants. ». A force d'acharnement, de volonté et de courage, cet ancien employé de La Poste, à la retraite à Menton, a retrouvé sa famille allemande. « J'ai un frère, Dieter, plus vieux que moi ! Et oui, mon père avait une famille lorsqu'il a rencontré ma mère. Et j'ai aussi une soeur, Anegret, qui a été conçue à peu près lorsque je suis né », sourit Jean-Jacques. « La première fois que je les ai vus, nous avons passé toute la soirée ensemble chez eux. Difficile quand on ne parle pas la même langue. Et toute cette émotion. Le lendemain matin, Dieter m'a apporté deux embouts de trompette, et m'a dit : c'était à papa, il y en a un pour toi maintenant. Et puis Anegret est arrivée et elle m'a dit, on aimerait que tu portes le nom de papa ».

Jean-Jacques connaît désormais son histoire. Mais il restera un écorché vif. Aujourd'hui, il aide les autres à mener le combat que lui a gagné. Grâce à l'association qu'il a créée et qu'il préside, Coeurs sans Frontières, près de 45 personnes ont déjà retrouvé leur famille.

Ce n'est pas assez pour Jean-Jacques, « il y a encore trop de détresse. On est né comme ça, on mourra comme ça, mais il faut que l'on sache ». Alors, il continue. Pour les autres, cette fois.

Quant à l'Allemagne, elle vient juste de reconnaître « le sort difficile » de ces enfants nés sous l'Occupation, et est disposée à leur accorder sa nationalité, après plus de 60 ans passés dans l'ombre de l'Histoire.

Savoir +

coeurssansfrontieres@club-internet.fr

Contact : 06.85.39.15.45.

Stéphanie Gasiglia

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28 février 2009

traduction de l'article de Karin Finkenzeller

Le destin des enfants de la Wehrmacht (sic)

En France on les appelait « enfants de la honte » les rejetons des soldats allemands et de femmes françaises pendant le 2è GM.

Désormais le gouvernement fédéral leur a ouvert le droit à la double nationalité, un geste symbolique et pourtant important. - par Karin Finkenzeller.

Ce fut le coup de foudre quand Simone Delorme,  jeune cuisinière française de 19 ans rencontra à Paris le violoncelliste Hans Hoffmann qui avait le double de son âge. Ils voulaient être heureux comme d'autres couples mais on était en 1941 et Hans Hoffmann était soldat de la Wehrmacht dans Paris occupé,  une liaison entre une française et un allemand était un forfait.  Hans Hoffmann tomba en 1945 à Gerstetten (Bade-Würtemberg) et Simone Delorme dût payer pour son amour interdit. 64 années plus tard, leur fils commun Jean Jacques peut enfin espérer une reconnaissance.

La possibilité d'une double nationalité ouverte par le gouvernement fédéral est, en ce qui le concerne, purement symbolique , mais très importante dit Delorme, Président de CSF, l'organisation qui représente également les enfants de soldats qui ne font plus mystère de leurs origines. « C'est une reconnaissance pour nous qui avons été traités de bâtards allemands »

Delorme connut fort tard sa véritable identité. Quand son père quitta Paris en juillet 1944, Simone, enceinte de 6 mois se réfugia chez sa mère en Normandie où elle ne fut pas plus à l'abri de la vengeance de ses concitoyens. Après l'accouchement elle fut condamnée à 1 an de prison. L'enfant fut recueilli par la grand'mère et on lui cacha l'identité de son père en dépit de ses questions. - les « enfants de la honte » étant exposés à des mauvais traitements et vexations publiques en France-

« Ma mère se maria en 1948 et le mari me fut présenté comme mon père, plus tard, cependant je m'étonnais du peu de ressemblance avec ma fratrie. A 12 ans ma mère m'envoya à l'état civil afin d'y déclarer la naissance de ma sœur, je constatais alors que le livret de famille mentionnait que j'avais été légitimé. A ma demande d'explications, ma mère entra dans une grande colère » - Ce n'est que quand JJD eut 23 ans que la grand-mère dévoila le secret. Il se passa cependant encore quelques décennies jusqu'à ce qu'il retrouve les traces de son père car ce dernier avait, en France,  faussement déclaré être originaire de Francfort, pour la bonne raison qu'il avait durant la guerre, femme et enfants à Mayence. « Je pense qu'il a pu se lancer dans un combat désespéré en 1945 comme acte de suicide d'un homme déchiré entre 2 femmes » estime Delorme. « Mon père n'était pas un mauvais homme, avant de mourir il a envoyé de l'argent à ma mère pour qu'elle puisse s'occuper de moi. » En 2007, le retraité rencontra pour la 1ère fois ses frère et soeur encore vivants à Mayence: Annegret et Dieter. Après une longue nuit durant laquelle ils levèrent l'obstacle linguistique au moyen d'un dictionnaire, vint le moment de la séparation, elle lui dit nous souhaiterions que tu portes le nom de papa »  La possibilité en est maintenant ouverte avec la décision du gouvernement.

Personne ne peut dire combien d'enfants de la Wehrmacht solliciteront la nationalité allemande car peu de gens peuvent prouver et documenter leurs origines aussi clairement que Delorme. Bien plus important qu'un passeport allemand est pour moi le fait  d'avoir trouvé des frère et sœur d'une grandeur d'âme exceptionnelle. Tous trois se retrouvent régulièrement aux anniversaires et jubilés. Pour moi l'histoire a une fin heureuse déclare JJD.

INFO

Après la défaite de la France en 1940, le pays fut partagé: Le nord, fut occupé par les allemands. Le sud, d'abord libre d'occupation,  devint l' Etat français, avec siège à Vichy, sous un  régime autoritaire d' inspiration cléricale. Le régime de Vichy a collaboré avec les allemands pour la déportation des juifs. 200000 enfants naquirent de soldats de la Wehrmacht et de françaises. Ces histoires d' amour furent qualifiés de « collaboration horizontale ». Après la libération en 1944 beaucoup de collaborateurs, réels ou supposés, furent maltraités ou assassinés.

28 février 2009

Jean Jacques DELORME Président de Coeurs Sans Frontieres

Von Karin Finkenzeller Paris. Es war Liebe auf den ersten Blick zwi-schen Simone Delorme und Hans Hoff-mann. Als die gerade 19-jährige Köchin aus Frankreich und der doppelt so alte deut-sche Cellist sich in Paris trafen, wollten sie unbeschwert glücklich sein. Doch man schrieb die Jahre 1941 bis 1944. Die französische Hauptstadt war von der Wehrmacht besetzt, und eine Liaison zwi-schen einer Französin und einem Deutschen galt als Verbrechen. Hoffmann fiel 1945 in den letzten Kriegstagen im baden-württem-bergischen Gerstetten, und Delorme zahlte bitter für ihre Liebe. 64 Jahre später kann ihr gemeinsamer Sohn Jean-Jacques nun endlich auf Anerkennung hoffen. Die von der Bundesregierung jetzt be-schlossene Möglichkeit der doppelten Staatsbürgerschaft für die sogenannten Wehrmachtskinder sei für ihn „rein symbo-lisch, aber sehr wichtig“, sagt Delorme. Er ist Präsident der Organisation „Coeurs sans frontières“(Herzen ohne Grenzen), die aus der lange Zeit mit Ablehnung quittierten Herkunft ihrer Mitglieder kein Tabu mehr machen will. „Es ist eine Anerkennung für uns, die wir als deutsche Bastarde betrach-tet wurden.“ Delorme erfuhr erst spät von seiner wah-ren Identität. Nachdem sein Vater Hans im Juli 1944 aus Paris abgezogen wurde, flüch-tete sich die im sechsten Monat schwangere Simone in das Haus ihrer Mutter in der Nor-mandie. Doch auch dort war sie vor der Ra-che ihrer Landsleute nicht sicher. „Nach meiner Geburt wurde sie verhaftet, vor Ge-richt gestellt und zu einem Jahr Gefängnis verurteilt“, erzählt Delorme. Wegen „colla-boration horizontale“, wie das damals hieß. Das Baby kam zunächst zu Pflegeeltern, spä-ter zur Großmutter. Dass sein Vater Deut-scher war, wurde Delorme lange verschwie-gen, auch als dieser als Teenager begann, Fragen zu stellen. Waren doch die schät-zungsweise 100 000 bis 200 000 „Kinder der Schande“ von Wehrmachtssoldaten nach dem Krieg in Frankreich häufig Miss-handlungen und offener Verachtung ausge-setzt. „Meine Mutter hatte 1948 ge-heiratet, und dieser Mann wurde mir als mein Vater präsen-tiert. Aber in späteren Jahren wunderte ich mich immer, dass ich gar keine Ähnlichkeit mit meinen Geschwistern hatte“, er-innert sich Delorme. „Als ich etwa zwölf war, schickte mich meine Mutter zum Rathaus, um meine gerade geborene Schwes-ter anzumelden. Da sah ich in ei-nem Eintrag im Familienbuch, dass ich von meinem Vater ,legitimiert’ wor-den sei. Als ich zu Hause fragte, was das be-deutete, wurde meine Mutter schrecklich wütend.“ Erst als Delorme 23 Jahre alt war, lüftete die Großmutter das Geheimnis. „Da habe ich verstanden, warum mein Leben bis da-hin so kompliziert war.“ Es sollte aber noch Jahrzehnte dauern, bis er auf die Spur sei-nes leiblichen Vaters kam. Denn dieser hatte in Frankreich fälschlicherweise er-zählt, dass er aus Frankfurt sei. Aus gutem Grund: Hans Hoffmann hatte in Mainz zu diesem Zeitpunkt bereits Frau und Kinder. „Dass er sich wenige Tage vor Kriegsende in einen sinnlosen Kampf stürzte, sehe ich heute als Selbstmord eines Mannes, der zwi-schen zwei Frauen stand“, sagt Delorme. „Mein Vater war kein schlechter Mensch. Er hat meiner Mutter vor seinem Tod Geld geschickt, um für mich zu sorgen.“ Im Januar 2007 traf der Rentner zum ers-ten Mal seine beiden noch lebenden Ge-schwister in Mainz: Annegret und Dieter. Nach einer langen Nacht, in der sie die Sprachbarrieren mit Hilfe eines Wörterbuchs zu überbrü-cken versuchten, sagten sie ihm zum Abschied: „Wir würden uns wünschen, dass Du Papas Na-men trägst.“ Eine Möglichkeit, die sich nun mit der Entschei-dung der Bundesregierung eröff-net. Wie viele der Wehrmachtskin-der nach all den Jahren die Staatsbürgerschaft beantragen werden, ist unklar. Zumal längst nicht alle ihre Herkunft so lückenlos dokumentieren können wie Delorme. Noch wertvoller als ein deutscher Pass ist für ihn, „dass ich mit meinen Geschwistern auf ungeheuer groß-herzige Menschen gestoßen bin.“ Die drei treffen sich jetzt regelmäßig, zu Geburtsta-gen oder Jahreswechseln. „Für mich hat diese Geschichte ein gutes Ende genom-men“, sagt Delorme. Von Anja Ingenrieth Brüssel. Alexander Stubb ließ seinem Ärger Lauf: „Ich muss zugeben, dass ich über das institutionelle Chaos in der EU sehr besorgt bin“, sagte der finnische Außenminister vor Journalisten. „Niemals zuvor in der EU-Ge-schichte gab es eine Zeit mit so vielen Cli-quen.“ In der Gemeinschaft tobt heftiger Streit um eine gemeinsame Antwort auf die globale Wirtschafts-und Finanzkrise. Die kleineren EU-Staaten fühlen sich durch das G-20-Vorbereitungstreffen der Großen vom Wochenende in Berlin ausge-bootet. Sie fragen sich, was der EU-Sondergipfel am 1. März noch Neues beschließen soll – geschweige denn die reguläre EU-Chef-Runde drei Wochen später. Die teils vom Staatsbank-rott bedrohten Mittel-und Ost-europäer fürchten protektionisti-sche Maßnahmen der Westeuro-päer und verlangen mehr Solida-rität von den reicheren EU-Län-dern. Sie haben deshalb am 1. März eine Extra-Runde anbe-raumt. Erklärtes Ziel: Verhin-dern, dass die EU-Antwort auf die Krise zu ihren Lasten geht. Einige Beispiele: Konjunkturpaket: Das Fünf-Milliarden-Euro-Paket der Kommission liegt auf Eis: Es scheitert bisher am Widerstand aus Deutsch-land, Großbritannien, den Niederlanden und Österreich. Wien stört sich daran, dass vor allem Energie-Projekte in den mittel-und osteuropäischen Staaten mit EU-Haus-haltsgeld gefördert werden sollen. Berlin ist sauer, weil für die von Polen und Co. abge-lehnte Ostsee-Pipeline keine Zuschüsse vor-gesehen sind. Deutschland kritisiert zudem, dass die Projekte mit nicht ausgegebenem Geld aus dem Jahr 2008 finanziert werden sollen, das sonst an die EU-Staaten zurück-flösse. Die Bundesregierung müsste da-durch auf rund eine Milliarde Euro Rück-flüsse verzichten. Sie moniert ferner, dass 2009 nur Investitionen von rund 80 Millio-nen Euro vorgesehen sind. Zu wenig, um kurzfristige Konjunktur-Effekte zu erzielen, heißt es. Die EU-Außenminister beauftra-gen die Kommission, Projektliste und Finan-zierung zu überarbeiten. Doch die stellt sich stur. Es sei vielmehr Sache der Regierun-gen, sich vor dem EU-Gipfel am 19./20. März in Brüssel zu eini-gen, hieß es gestern. Kommissi-onspräsident José Manuel Bar-roso beklagte jüngst bereits eine Tendenz der EU-Regierungen zu eher „nationalistischen Ent-scheidungen“ in der Krise sowie zu verstärktem Druck auf die EU-Wettbewerbshüter. Autohilfen: Die Finanzspritzen westeuropäischer Staaten für die eigene Autoindustrie stoßen bei den jüngeren EU-Mitglie-dern auf Skepsis. Italien, Spanien und Frank-reich wollen insbesondere eigene Fabriken unterstützen. Frankreichs Staatspräsident Nicolas Sarkozy forderte die heimischen Au-tobauer gar unverblümt auf, Werke in Osteu-ropa dicht zu machen und wieder nach Frankreich zu holen. Außerdem kündigte er an, Milliarden-Hilfen für die schwächelnde Autobranche von weitgehenden Job-und Standortgarantien abhängig zu machen. Die Regierungen in Mittel-und Osteuropa sind auf den Barrikaden. Sie wollen verhin-dern, dass Produktionsstätten in ihren Län-dern aufgrund der Krise als erste geschlos-sen werden. Die Kommission will heute ei-nen gemeinschaftlichen Rahmen vorlegen, um Wettbewerbsverzerrungen durch natio-nale Alleingänge zu verhindern. Beim Son-dergipfel am Sonntag soll es ebenfalls um Hilfen für die Auto-Branche gehen. Dann dürfte auch die Opel-Rettung ein Thema sein. Vize-Kanzler Frank-Walter Steinmeier strebt eine europäische Lösung an, in die alle Staaten einbezogen werden, in denen andere GM-Unternehmensteile liegen. Euro-Anleihen: Die EU-Staaten sind unei-nig, wie sie auf den drohenden Staatsbank-rott mehrerer Mitgliedsländer reagieren sol-len. Auch hier sind einige osteuropäische Länder besonders betroffen. Sie drängen auf mehr Unterstützung bei der Rekapitali-sierung ihrer Banken. Der Vorwurf: Die meist in Westeuropa ansässigen Zentralen der Finanzkonzerne hätten bisher zu wenig an ihre osteuropäischen Töchter überwie-sen. Bisher stehen 2009 für die neuen Mit-gliedsländer sieben Milliarden Euro aus den EU-Strukturfonds sowie 11,5 Milliarden Euro der Europäischen Investitionsbank für zinsvergünstigte Kredite bereit. Außerdem liegen noch 15 Milliarden Euro für mögliche EU-Zahlungsbilanzhilfen parat. Ländern wie Österreich reicht das nicht. Wien drängt auf mehr EU-Hilfe bei der Krisenbekämp-fung in Osteuropa. Andere Länder und die Kommission sind skeptisch. Das Thema soll beim EU-Sonder-Gipfel auf die Agenda. Schimmert da ein Lichtstreif am Horizont mitten in der Krise? Das renommierte Insti-tut der deutschen Wirtschaft in Köln sieht fast 300000 legale Vollzeitjobs entstehen. Einziges Problem: Die Schwarzarbeit müsste vorher noch schnell abgeschafft werden. Doch die „Steuerrebellion des kleinen Mannes“ hält sich offenbar hartnäckig. Seit Jahren schon versucht die Politik, das düstere Kapitel Schattenwirtschaft zu beenden. Da wurden die Möglichkeiten zur steuerlichen Absetzbarkeit der Auf-wendungen für Haushaltshilfen mehr-mals ausgeweitet – seit 1. Januar können die Ausgaben ähnlich wie bei Handwer-kerrechnungen geltend gemacht werden. Da wurden mit verschiedenen Branchen Bündnisse gegen die Schwarz-arbeit organisiert. Es gelten – ebenfalls seit Neujahr – neue Ausweis-und Melde-pflichten, etwa auf dem Bau oder in der Fleischwirtschaft. Aber auch das im Juni 2008 verabschiedete „Aktionsprogramm für Recht und Ordnung auf dem Arbeits-markt“ hat die Schwarzarbeit nicht ein-dämmen können. Vier von fünf Bundesbürgern plagt kein schlechtes Gewissen, Putzen, Bügeln und Malern schwarz am Finanzamt vorbei aus-führen zu lassen. Geld ohne Rechnung und „bar auf die Kralle“, wie es im Volks-mund so schön heißt, wird vor allem bei Handwerksarbeiten und Hilfe im Haus-halt gezahlt. Ältere, alleinlebende Men-schen, brauchen diese Unterstützung. Doch bürokratische Hürden bei der An-meldung von Putzhilfen flößen ihnen Angst ein und die deutlich teureren Dienste professioneller Agenturen wollen – und können – sie sich oft nicht leisten. Schwarzarbeit und illegale Beschäfti-gung seien kein Kavaliersdelikt, sondern handfeste Wirtschaftskriminalität, hält der Bundesfinanzminister Peer Stein-brück ihnen vor. Schelte ist billig. Bedin-gungen zu schaffen, die Schwarzarbeit zu legalisieren, ist teurer. Eine weitere Entlas-tung von Steuern und Sozialabgaben wäre ein Schritt in die richtige Richtung, ebenso wie die Förderung der Selbststän-digkeit als Erwerbsform. Familien-Dienst-leistungsagenturen mit regulär Beschäftig-ten und ein Gutscheinsystem, das haus-haltsnahe Hilfen gezielt fördert, gehören dazu. Dann könnte tatsächlich ein Lichtstreif am Horizont der Arbeitswelt auftauchen. VERLAG UND DRUCK: Bremer Tageszeitungen AG · Briefanschrift: 28189 Bremen Hausanschrift: Martinistraße 43, 28195 Bremen. Vorstand: Dr. Ulrich Hackmack, Florian Kranefuß. REDAKTION: Lars Haider (Chefredakteur), Dr. Helge Matthiesen, Christian Wagner (Chef vom Dienst) · Ressort Nachrichten, Politik, Wirtschaft: Joerg Helge Wagner · Bremen und Stadtteile: Peter Voith · Niedersachsen: Christine Kröger Sport: Jürgen Beermann · Kultur: Dr. Arnulf Marzluf Regionales: Wilfried Bendul, Michael Lambek, Harald Laube, Klaus-Dieter Pfaff · Reise, Sonderseiten und Wochenjournal: Andreas von Mülmann · alle in Bremen. Büro Berlin: Dietrich Eickmeier, Reinhardtstraße 31, 10117 Berlin. ANZEIGEN: MVB Medien Vermarktung Bremen GmbH; ver-antwortlich: Michael Sulenski, Werner Elberskirch. Zusendungen bitte immer an: WESER-KURIER, 28189 Bremen, nicht an Einzelpersonen. Der Abdruck einzelner Artikel, auch auszugsweise, ist unzulässig. Ausgenommen sind die durch §49 UrhG geregelten Fälle. Für unverlangte Manuskripte wird keine Haftung übernommen. Bezugspreis bei Zustellung im Bremer Wirtschaftsraum monatlich 22,80 D einschließlich 7% USt. Einbezogen ist die 7.Ausgabe KURIER am SONNTAG, die bei Zustellung per Post der nachfolgenden Werktagsausgabe beigefügt ist. Eine Kündigung des Abonnements ist nur zum Monatsende möglich. Sie muss schriftlich erfolgen und dem Verlag spätestens bis zum 15. des Monats vorliegen. Bei Nicht-lieferung ohne Verschulden des Verlags, bei Arbeitskampf oder höherer Gewalt gilt kein Entschädigungsanspruch. Anzeigenpreis und -bedingungen nach Preisliste Nr.63. 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Wenn es stimmt, dass 50 Pro-zent der Ökonomie Psychologie sind, dann kann der neue Bundeswirtschaftsmi-nister immer neue Hiobsbotschaften nicht gebrauchen. Aber Guttenbergs Warnung ist wohlfeil, denn auf dem Jahrmarkt der Eitelkeiten tummeln sich genügend Men-schen, die wissen, dass man mit dem je-weils größten anzunehmenden Horrorsze-nario die höchste mediale Aufmerksam-keit erzielt – wenn auch nicht immer Wir-kung, weil doch allzu leicht durchschau-bar. Insofern müsste sich Guttenberg hier nicht allzu sehr Gedanken machen. Denn viele der unter dem Deckmantel vermeintlicher Wissenschaftlichkeit ver-breiteten Prognosen haben inzwischen nicht nur den altbekannten Nachteil, dass sie sich auf die Zukunft beziehen, sondern leiden auch zunehmend darunter, dass sie einem gesteigerten Eitelkeitsbedürfnis ge-schuldet sind. So wäre der Chefvolkswirt der Deutschen Bank, Norbert Walter, jetzt niemals von Sender zu Sender gereicht worden, hätte er lediglich gesagt, bis Ostern würden alle bisherigen Konjunk-turprognosen korrigiert, weil die deutsche Wirtschaft in diesem Jahr noch drastischer schrumpfen könnte als bislang gedacht. Erst die drastische Aussage, wir würden ei-nen Konjunktureinbruch um sage und schreibe fünf Prozent erleben und es könnte sogar noch schlimmer kommen, falls im Sommer der erhoffte Aufschwung nicht beginnt, ist in seiner Aussage unter allen Schwarzmal-Künstlern so einzigar-tig, dass daran kein Medium vorbeikom-men konnte. Nun gut, Fakten für seine These hat Wal-ter vorsichtshalber nicht mitgeliefert, schließlich ist die Datenbasis in dieser weltweiten Finanz-und Wirtschaftskrise noch zu dünn – die Krise läuft so unver-gleichlich anders ab als bislang bekannte Desaster. Das Problem der Geschichte ist aber, dass niemand ausschließen kann und mag, dass es so schlimm kommen könnte. Kurzarbeit, die Börse auf Talfahrt, rote Zahlen in vielen Branchen und auf al-len Kontinenten haben die Gefahr drohen-der Massenentlassungen noch nicht besei-tigt. Hoffen wir also nur, dass Walter sich wieder mal kräftig geirrt hat. Schließlich hat er uns vor Jahresfrist noch so schön be-ruhigt, dass „kein Grund zur Panik“ be-stehe, weil die Krise in den USA auf Ban-ken und Baubranche beschränkt bleibe. Nein, es ist kein großer Wurf, den Nieder-sachsens CDU/FDP-Landesregierung als Ergebnis ihrer mit Spannung erwarteten Klausur abgeliefert hat. Das Maßnahmen-paket gegen Stundenausfälle an Gymna-sien bleibt Stückwerk. Der Notplan zur Rettung der Hauptschulen blendet die Realität aus. 250 zusätzliche Lehrer will das Land 2009 einstellen, um die Unterrichtsversor-gung zu sichern. Diese Zahl ist äußerst dürftig und es ist noch nicht mal sicher, dass diese Pädagogen überhaupt verfüg-bar sind. Also nimmt die schwarz-gelbe Koalition Teilzeitlehrer, Pensionäre und Referendare ran. Die ersten müssen, die letzteren sollen mehr Stunden unterrich-ten. Druck aber ist einem engagierten Un-terricht abträglich. Und ob freiwillige An-gebote helfen, weiß niemand. Der Kultus-ministerin bleibt nur die vage Hoffnung, dass ihr Konzept einigermaßen aufgeht. Bei der Schulstruktur verlässt die Regie-rung vollends der Mut. Aus ideologischen Gründen hält sie an den Hauptschulen fest, obwohl ihnen die Schüler in Scharen davonlaufen. Statt diese bei den Eltern un-geliebte Schulform behutsam in anderen aufgehen zu lassen, versucht man sie mit künstlichen Mitteln am Leben zu halten. Die neue Praxisorientierung mit zwei Be-rufsschultagen in der Woche macht je-doch einen späteren Wechsel auf die Real-schule so gut wie unmöglich. Die Haupt-schule wird endgültig zur Sackgasse. Folge: Noch weniger Väter und Mütter werden ihre Kinder dorthin schicken. Aber das scheint die Regierung ebenso wenig zu kümmern wie der Elternwunsch nach mehr Gesamtschulen. Statt Neugrün-dungen hier zu erleichtern, legt die Koali-tion den bestehenden mit dem Turbo-Abi schwere Steine in den Weg. Moderne Bil-dungspolitik sieht anders aus. Telefon: 04 21 ·36 71 3405 Telefax: 04 21 ·36 71 1005 E-Mail: politik@weser-kurier.de »Es ist eine Anerkennung für uns, die wir als deutsche Bas-tarde betrachtet wurden.« Wehrmachtskind Jean-Jacques Delorme Markt der Eitelkeiten Dietrich Eickmeier zur Debatte über die Konjunkturprognosen Neue Bedingungen müssen her Gabriele Krüger zur Studie über Schwarzarbeit in Deutschland Unter den Augen der Bevölkerung werden im August 1944 nach der Befreiung von Paris ge-fangene deutsche Wehr-machtssoldaten durch die Straßen geführt. Auch der Vater von Jean-Jacques Delorme (unten) war während des Zweiten Weltkriegs in Frankreich statio-niert. Delorme erfuhr erst mit 23, dass sein Vater Deutscher ist. Heute hofft er durch die doppelte Staatsbürger-schaft auf späte Aner-kennung. FOTOS: AFP·FR KOMMENTARE IMPRESSUM BREMER ZEITUNG · UNABHÄNGIG UND ÜBERPARTEILICH Realität ausgeblendet Peter Mlodoch zum niedersächsischen Schulpaket EU-Kommissionspräsi-dent Barroso. FOTO: DPA REDAKTION POLITIK „Rein symbolisch, aber wichtig“ Wehrmachtskind Jean-Jacques Delorme hofft auf die doppelte Staatsbürgerschaft Osteuropäer fühlen sich ausgegrenzt EU-Neulinge kritisieren Berliner G-20-Vorbereitungstreffen der Großen SEITE 2 NR. 47 · MITTWOCH, 25. FEBRUAR 2009 Politik      

15 décembre 2007

Les intervenants du Mémorial de Caen

L'association "Coeurs Sans Frontières" avait réuni de brillants intervenants pour son colloque des 10 et 11 novembre 2007 au Mémorial de Caen.

  • M. Gilles PERRAULT : par son rôle de modérateur il a fait l'introduction et la conclusion de cette journée. Sa renommée de journaliste, écrivain et intellectuel a contribué à donner à ces journées consacrées aux "enfants de la guerre" une hauteur et une largeur de vue indispensables à la qualité recherchée pour cet événement particulier et douloureux de la grande Histoire comme des petites histoires.

  • Un enfant de l'amour, témoignage de Jean-Jacques DELORME né d'une mère française et d'un père allemand.

  • Valentin SCHNEIDER : "La présence allemande en Normandie de 1940 à 1948" Ses références chiffrées et sociologiques, citations, images utilisées ainsi que l'évocation de cette période enfouie aux plus profond de chaque contemporain de cette région a réveillé ces mémoires par trop endormies.

  • Erwan SALADIN: "La prostitution en Bretagne de 1940 à 1945 face aux choix politiques de Vichy" Ses références ainsi que l'évocation de témoignages ont frappé les imaginations à propos d'un sujet longtemps resté tabou. Notre volonté d'enfant de la guerre était de faire tomber tous les tabous. Nous étions persuadés être "le fruit" de relations amoureuses. Vous nous avez fait la démonstration que nous étions dans l'erreur. C'était courageux de révéler cette face ignorée.

  • Stéphane LAMACHE: "La face cachée de la présence américaine en Normandie. Des relations cordiales avec la population civile aux viols commis par certains soldats" Sa brillante et claire présentation nous a beaucoup appris sur des événements dont nous ne savions pas grand chose, du moins, nous, les enfants de Coeurs Sans Frontières. En particulier, une comparaison entre l'occupant allemand et le libérateur américain fort instructive s'est imposée à l'esprit et a conduit nos réflexions sur des chemins non encore explorés quant à ces deux périodes de la guerre qui ont marqué la Normandie, bien qu'elle ne soit pas tout à fait généralisable à l'ensemble de la France comme vous le souligniez.

  • Mme Catherine PAYSAN : "Ecrivain, elle est entre autres l'auteur du livre :  Un amour là-bas en Allemagne" C'est avec passion qu'elle a évoqué cet amour de l'après guerre d'un prisonnier allemand. Un premier amour au bord du Rhin quand la population peine à manger et que l'armée française se conduit en armée d'occupation est une épreuve que seule une jeune fille intrépide et amoureuse peut se risquer à vivre. Je peux vous assurer qu'en 2007 Mme Paysan est restée cette jeune fille intrépide, spirituelle et enjouée.

  • Dominique FRANçOIS : "Les femmes tondues à la libération" Sa brillante et claire présentation des "femmes tondues à la libération" a vivement intéressé le public. Ses citations et son évocation de "chasse aux sorcières" ou de "boucs émissaires" ont frappé les imaginations à propos d'un sujet longtemps tabou dans notre mémoire collective.

  • Dr Catherine DURAND (psychiatre) : Le regard du psychiatre sur la mémoire que les "Enfants de la guerre" ont cherché/cherchent à faire vivre dans leur quête d'identité, sur la douleur vécue dans le tréfonds de leurs êtres parce que niés et non reconnus, sur le secret de leurs naissances la plupart trop bien gardé par honte, oubli délibéré ou refus assumé de la mère.

  • Peter GERHARDT et Ludwig NORZ : directeur-adjoint et historien de la WASt à Berlin. Ces archives de la Wehrmart sont riches de 18 millions de fiches sur l'armée allemande dont 15 millions de fiches de personnes disparues. La WASt est incontournable quand nous entreprenons une recherche. Peter et Ludwig nous ont fait un brillant exposé sur le travail qu'ils doivent entreprendre pour tenter d'apporter des éléments de réponse.

  • Mme Lucienne JEAN : secrétaire de l'association ALMA de Lamorlaye où fut installé le seul Lebensborn en France. Sa présentation fut instructive quant au sujet du Lebensborn très mal connu en France. Elle a introduit et complété le témoignage de M. Rémond.

  • Jean-Daniel REMOND : Auteur d'un excellent ouvrage "Une mère silencieuse". Il nous a narré d'une façon remarquable sa petite histoire dans la grande. Son histoire venue du fin fond de l'horreur nazie a fasciné. De par sa qualité d'écoute, sa disponibilité et ses réponses circonstanciées il a su assouvir la curiosité du public, lequel pour la plupart méconnaisait cet aspect du nazisme.

  • Christophe WEBER : auteur du très bon documentaire "Enfants de Boches" Le public était encore  très nombreux le soir à la projection de cet excellent documentaire. Nous lui devons, en partie, la force qui nous faisait défaut pour sortir de l'ombre. A la fin de la projection, quand les lampes se sont allumées nous avons pu constater dans le public les yeux rougis des spectateurs. C'est  alors  engagé un débat animé avec la réalisateur.

Cette journée s'est terminée à 23:00. Jean-Jacques DELORME président de l'association "Coeurs Sans Frontières" a clôturé ce colloque en proposant à Christophe WEBER de devenir le parrain de l'association. C'est sous les applaudissements que Chrsitophe a accepté.

www.coeurssansfrontiere.com

jeanjacquesdelorme@hotmail.fr

14 décembre 2007

Le Mémorial de Caen

L'association Coeurs Sans Frontières a organisé un colloque les 10 et 11 novembre 2007 au Mémorial de Caen.

L'association a organisé en partenariat avec le Mémorial de Caen le 1er colloque en France des "enfants de la seconde guerre mondiale"

Cette journée fut d'un grand intérêt : qualité des conférenciers, du débat, des témoignages, et puis, peut-être surtout en raison de cette présence de tant de participants acteurs à des titres divers de cette tragédie. Ils y apportaient une très forte densité émotionelle et en accroissaient la portée. La volonté affichée de faire de ce nécessaire travail de mémoire un point d'appui pour apporter une contribution au grand et difficile chantier de la fraternité et de la justice, est évidemment, pour nour nous, principale.

Cet intérêt n'a pas fléchi de l'ouverture à 9:00 le matin à 23:00 le soir. Cette journée a permis de lever une partie du voile sur cette période de notre histoire enfouie sous une chape de plomb. Sous cette chape de plomb il y a :

  • Environ 200 000 enfants nés des relations entre des françaises et des soldats allemands occupant notre territoire.
  • Des exactions à la libération dont nous pouvons encore, en 2007, avoir honte.
  • Des condamnations à de la prison ferme pour avoir été coupable d'avoir aimé, non pas un homme mais comme ils disaient un "Boche"
  • La très grande majorité de ces 200 000 enfants a été maltraitée. Souffrances physiques ou psychologiques, voire même dans certains cas les deux. Les familles les ont rejetés, abandonnés. La société les a stigmatisés. Les pouvoirs publics ont gommé leur identité.

  • Prisonniers des secrets de famille, des non-dits, des générations ont été pronfondément perturbées.

Un petit nombre est sorti de l'ombre, il a relevé la tête. Ce nombre est infime comparé à ces 200 000. Beaucoup vivent encore dans cet enfermement dans lequel ils ont été plongés. Il faut du courage pour sortir de l'ombre ou saisir une main secourable. Cette main Coeurs Sans Frontières vous l'attend.

www.coeurssansfrontieres.com

jeanjacquesdelorme@hotmail.fr

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13 décembre 2007

Fils de Boche

Je suis le Président de l'association Coeurs Sans Frontières. Cette association s'adresse aux français et aux allemands nés de:

père allemand et de mère française ou de père français et de mère allemande, nés durant la deuxième guerre mondiale ou après, à leurs conjoints et descendants en ligne directe, aux couples franco-allemands ou germano-français et leurs enfants, désireux d'oeuvrer en faveur de la compréhension entre les deux pays, aux volontaires actifs agissant en tant que conseillers techniques, ainsi qu'à toute association ou personne morale poursuivant les mêmes objectifs.

L'association a pour but :

  • De promouvoir l'entraide et les échanges culturels entre les peuples.

  • De promouvoir le contact et le dialogue entre les couples franco-allemands ou germano-français et de leurs enfants nés de la guerre ou après.

  • D'aider les allemand(e)s et les français(es) qui recherchent leur père géniteur ou des membres de sa famille dans l'autre pays à trouver sa trace ou leur trace dans les archives.

  • De mettre des interprètes traducteurs à la disposition des familles franco-allemandes ou germano-françaises recomposées, après la prise des contacts, et qui ont des problèmes de compréhension d'ordre linguistique.

  • D'obtenir de l'Assemblée Nationale et du Bundestag pour ces enfants et leurs enfants la double nationalité.

  • De s'associer à la Convention des Nations Unies protégeant les enfants nés pendant des guerres en Europe et dans le monde, y compris les enfants nés dans la violence.

  • D'organiser des séjours temporaires dans des familles françaises ou allemandes pour es enfants de la guerre venant de pays sinistrés frappés par des conflits

Coeurs Sans Frontières a un nouveau site. Ce site est encore en chantier. Nous avons voulu un site plus dynamique, plus en phase avec nos adhérents, mais aussi avec les visiteurs.

Vous nous retrouverez maintenant sur : www.coeurssansfrontieres.com

Vous pouvez me contacter :

Jean-Jacques DELORME

06 85 39 15 45 ou jeanjacquesdelorme@hotmail.fr

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Fils de Boche
  • enfant d'une liaison amoureuse entre une française et un soldat allemand pendant l'occupation entre 41 et 44. J'ai retrouvé la trace de mon père à 62 ans. Hélas! Il fut tué par les américains fin avril 45 à quelques jours de la fin de la guerre.
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